C’est avec enthousiasme que Beaudoin Bergeron, ing., ASC fondateur et directeur général de « Réseau Carrières », anciennement connu sous le nom Réseau Génie Carrières, partage avec nous ses 23 années d’aventure entrepreneuriale caractérisées par la persévérance, la prise de risque et une vision axée sur l’innovation.
D’où est née l’idée du Réseau Génie Carrières ?
Réseau Génie Carrières est la suite logique d’un précédent portail d’emplois que nous avions créé pour les entreprises du secteur de la chimie, « Chimie Carrières ». On proposait alors la mise en commun de processus de recrutement pour un groupe d’employeurs afin qu’ils puissent trouver des candidats spécialisés en chimie. Mais le modèle d’affaires n’a pas donné les résultats escomptés.
Nous savions que le besoin était là. Alors, plutôt que de recruter les employeurs d’abord et attirer les candidats ensuite, nous avons inversé le processus. Il fallait trouver les candidats et ensuite les présenter aux employeurs. C’est ainsi que nous avons eu l’idée d’aller chercher les candidats à la source, par l’entremise de l’école et, là où il y avait un bassin potentiel et une niche à exploiter, le génie.
J’ai donc contacté mon alma mater, Polytechnique Montréal, et créé le premier service de gestion de carrières pour les diplômés en génie au Québec et conséquemment créé une banque de 26 000 diplômés en génie pour les employeurs. La demande des employeurs étant là, nous avons dès lors développé un partenariat avec l’École de technologie supérieure et par la suite, avec d’autres universités et associations de diplômés. Ainsi, chaque employeur pouvait présenter ses affichages de postes sur neuf portails simultanément et huit sites web universitaires.
Je dois ajouter que mes expériences professionnelles passées ont joué un rôle important dans la création de ces portails d’emploi puisque j’avais développé un logiciel de gestion des processus de recrutement (Applicant Tracking System) avant les années 2000.
Mises ensemble, ces compétences liées aux ressources humaines, à l’informatique et à l’ingénierie ont contribué à la création, il y a 15 ans, du portail d’emploi spécialisé Réseau Génie Carrières (RGC).
Après 15 années d’existence, Réseau Génie Carrières change pour Réseau Carrières. Pouvez-vous nous parler de cette évolution ?
Le RGC a développé au fil des ans une expertise et une réputation fort enviables comme portail de recrutement dans le domaine du génie. Nous avons noué de solides partenariats avec les établissements d’enseignement universitaires, principalement les facultés de génie et leurs associations de diplômés. Et nous avons eu du succès !
Aussi, dans les dernières années, l’intelligence artificielle a permis de pousser encore plus loin l’optimisation du processus de recrutement en automatisant davantage le processus de recrutement dans un souci de performance globale (économie de temps et d’argent, meilleur recrutement).
C’est dans ce contexte mouvant que nous nous sommes questionnés sur la possibilité d’adapter notre modèle et étendre ce service à l’ensemble des diplômés (récemment diplômés ou avec expérience), tous domaines confondus. Un lieu qui permettrait aux recruteurs de trouver LA perle rare. C’est pourquoi nous avons décidé de renommer le RGC, Réseau Carrières.
Mais encore, qu’est-ce qui différencie le Réseau Carrières des autres portails ?
Après plusieurs discussions avec les responsables des établissements, je me suis aperçu que les universités souffraient beaucoup des coupes budgétaires des dernières années. J’ai réfléchi à la création d’un modèle d’économie circulaire qui me permettrait de retourner, sous forme de don, une partie non négligeable de nos revenus, aux établissements d’enseignement, et ce au bénéfice de la relève. Pour éviter de nous placer en tant que juge et arbitre, ce sera aux employeurs de choisir à quel établissement de formation le don sera octroyé. Et l’établissement sera libre de le réinvestir comme il le souhaite.
Mais ce n’est pas tout, notre vision ne s’arrête pas là. Le portail s’ouvrira également aux Cégeps et aux programmes d’études professionnelles au Québec, éventuellement au Canada et pourquoi pas, à l’international dans l’avenir.
Qu’est-ce qui change concrètement ?
Nous avons profité de cette occasion pour revoir notre image de marque. Comme nous ne nous limitons plus uniquement au génie, nous avons modifié notre nom pour Réseau Carrières, ce qui représente mieux notre nouvelle réalité.
Nous avons également changé notre plateforme informatique pour proposer de nouvelles fonctionnalités avec un site web plus performant et plus ergonomique.
En conclusion, quels conseils donneriez-vous aux candidats qui cherchent un emploi ?
Soyez vous-même ! N’hésitez pas à mettre de l’avant les compétences que vous voulez faire valoir. Soyez clair dans l’orientation de votre plan de carrière. Je dirais également qu’il faut faire ce qu’on aime dans la vie et que notre motivation ne tourne pas juste autour du salaire. Car l’argent ne nous permet pas de nous épanouir… ou seulement le temps d’une paie ! Soyez passionné et surtout, amusez-vous !
Et aux employeurs ?
N’hésitez pas à développer les talents de vos employés, donnez-leur les outils pour qu’ils puissent s’épanouir. Pour cela, développez de nouvelles méthodes de gestion, devenez un mentor plutôt qu’un patron. Si les employés sont heureux, ils seront investis dans leur travail et leurs tâches.
J’ajouterais qu’il est très enrichissant de travailler avec des personnes venant de l’extérieur du pays. C’est une énorme richesse pour l’entreprise, cela permet de s’ouvrir à d’autres façons de faire, d’autres méthodes. Voyez-les comme une valeur ajoutée.