Si vous êtes passé par un processus de recrutement récemment, vous aurez sans doute lu de nombreux conseils pour mettre en valeur votre savoir-être. Mais qu’est-ce que le savoir-être ? Et quel est son intérêt une fois le processus de recrutement complété ?
Savoir-être et « soft skills ».
Dans les ressources humaines (voir norme AFNOR X50-750) la compétence est découpée en trois processus cognitifs distincts :
- Le savoir, ce que nous avons appris par l’étude
- Le savoir-faire, ce que nous savons grâce à l’expérience
- Le savoir-être, la façon dont nous agissons et réagissons à notre environnement
Le savoir-être est donc l’habileté d’un individu à organiser et exécuter son travail, à gérer les difficultés et les imprévus, à convaincre, motiver et être un leader pour son entourage. La liste de ces capacités, précieuses en entreprise, est encore longue. En septembre 2017, le magazine économique américain Forbes listait les 15 qualités les plus recherchées dans le monde du travail parmi lesquelles on trouve : le sens du collectif, la gestion du stress, l’intelligence émotionnelle, l’audace et la communication.
On parle aussi de « qualités personnelles » ou « soft skills ». Le concept de « soft skills » est très proche de celui de savoir-être, mais découle d’une vision anglo-saxonne de la compétence où on distingue « hard skills » et « soft skills », c’est-à-dire les compétences techniques par opposition aux compétences humaines. Dans un contexte professionnel, ces compétences sont complémentaires et, combinées, elles assurent le succès de l’individu. En effet, il est vain d’être bon dans son domaine si personne ne peut travailler avec nous. À cet égard, certaines statistiques disent que sur 7 congédiements, un seul est attribué aux compétences, alors que les 6 autres le sont en raison des attitudes. Ce sont le savoir-être et les attitudes qui font la cohésion et la performance d’un groupe.
« 75 % des ingénieurs deviennent des gestionnaires » (Beaudoin Bergeron, président de Réseau Carrières)
Développer son savoir-être est important pour les employés de tous les échelons d’une entreprise, mais encore plus pour ceux qui occupent des fonctions qui obligent à interagir avec des clients et fournisseurs, qui nécessitent de travailler en équipe et de gérer des projets.
Lors d’une conférence donnée aux finissants de l’ÉTS (mars 2018), Beaudoin Bergeron, ing., ASC, président de Réseau Carrières et président associé de RHR Expert ainsi que de HBGC Ingénieurs, déclarait : « Les ingénieurs montent très rapidement à des postes de gestion. 75 % des ingénieurs sont gestionnaires. Les capacités à s’exprimer et communiquer en équipe sont donc primordiales. »
Par ailleurs, à compétences techniques égales, un ingénieur qui communique bien et qui sait mettre ses interlocuteurs en confiance paraîtra plus crédible et se développera une réputation plus solide et plus rapidement. Selon le site de Polytechnique Montréal, parmi les 12 qualités à développer pour les étudiants en ingénierie, 7 relèvent du savoir-être : analyse de problèmes, investigation, travail individuel et en équipe, communication, professionnalisme, déontologie et équité, et apprentissage continu.
L’acquisition de qualités personnelles est un sujet encore rare dans les cursus scolaires et universitaires, mais des formations professionnelles existent pour permettre aux professionnels, et notamment aux ingénieurs, d’acquérir ces outils relationnels et communicationnels.
Réseau Carrières et Groupe MP-Plus ont mis en commun leurs expertises dans le génie et la formation continue pour créer une gamme de formations pour les ingénieurs et professionnels du génie et des TI.
En vertu du Règlement sur la formation continue obligatoire des ingénieurs, les membres de l’Ordre doivent, à moins d’en être dispensés partiellement ou totalement, accumuler au minimum 30 heures de formation continue au cours d’une période de référence de deux ans.
La période de référence amorcée le 1er avril 2017 prend fin le 31 mars 2019.